Auteur : Annie Jay

Résumé :

À seize ans, Roselys d’Angemont, qui a grandi dans un château de province entre un père capitaine et une mère adepte de Rousseau, aime grimper aux arbres et manie l’épée à merveille. Hélas ! Ses parents décident qu’il est temps pour elle d’avoir une vraie vie de demoiselle. Finis les vêtements d’homme, les leçons d’escrime et les escapades. Roselys, à contrecœur, part pour Paris chez une de ses tantes. Elle y fait la connaissance de sa cousine Rose-Aimée, gracieuse et timide, avec qui par chance elle s’entend d’emblée. Bientôt, elles sont présentées ensemble à Trianon. Marie-Antoinette, qui s’est prise de passion pour le théâtre, cherche une personne de confiance pour l’aider à répéter ses rôles.

Mon avis :

- 4/5

Annie Jay, l'auteur, nous fait remonter dans le temps, lors du règne de Louis XIV (14).

Quand on me l'a recommandé, j'avoue que je m'attendais a un roman ennuyeux de l'époque avec une intrigue incompréhensible des mots comme "Sacrebleu" ou "Pardi" ... mais en fait pas du tout, au contraire, j'ai même adoré ! On plonge dans un univers plus que réaliste avec Roselys, notre héroïne qu'on ne peut qu'aimer ! Une jeune fille bourrée de qualités, belle et courageuse et s'adaptant à toutes les situations.

Le duo qu'elle forme avec Etienne de Valsens m'a beaucoup plu : l'auteur ne nous barbe pas avec des scènes à l'eau de rose, mais elle insère des disputes, des réparties piquantes, et (beaucoup) de désaccord entre eux. 

Le contexte est bien ficelé : tout au détail près nous indique qu'on se trouve bien au XVIII (18)ème siècle : les personnages et leur caractères, la "mode des temps d'avant", le niveau de langue (qui est à ma grande surprise tout à fait compréhensible !)

Le décor est si bien décrit qu'on a carrément l'impression de s'aventurer dedans, par exemple dans les jardins de la reine à sentir les roses ou a danser jusqu'au bout de la nuit...

Enfin, bref une excellente lecture que je vous recommande à mon tour !

Extraits :

"La clientèle poussait des cris ravis devant les nouveautés.Malgré les tarifs exorbitants, les dames de la cour exigeaient toutes d’être habillé par la couturière de la reine. Rose Bertin possédait une imagination sans borne pour marier les étoffes, et maîtrisait l'art de faire paraître belle les pires laiderons."

"Au diable les convenances ! Moi j'aimerais vivre libre, comme un homme."